Récemment, le conseil des prud'hommes a défrayé la chronique avec un jugement rendu concernant une affaire aux propos injurieux.
Tout commence par un SMS. Un coiffeur s'absente de son travail une journée pour maladie. Il reçoit le SMS suivant de la part de sa patronne : «Je ne le garde pas. Je ne le sens pas ce mec. C'est un PD, ils font tous des coups de putes!». Le lendemain, il apprend que sa période d'essai est rompue. Il décide en juillet 2015 de saisir le conseil des prud'hommes.
Le conseil des prud'hommes de Paris a considéré que le licenciement était abusif car trop sévère pour une seule journée de maladie. En revanche, il n'a pas retenu la qualification de propos homophobe par rapport au SMS reçu dans lequel était inscrit le mot "PD" avec un argument ... plus ou moins douteux :
"En se plaçant dans le contexte du milieu de la coiffure, le Conseil considère que le terme de "PD" employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe car il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles notamment dans les salons de coiffure féminins, sans que cela ne pose de problèmes".
Autrement dit, pour le conseil des prud'hommes de Paris, la plupart des coiffeurs sont homosexuels et le fait d'être traité de "PD" ne rend en rien cette insulte homophobe.
Un jugement condamné par la ministre du travail mais aussi par le défenseur des droits qui a estimé "qu'un préjugé n'est pas un fondement juridique".
Il faut donc stopper toute forme de discrimination en y faisant face.
On vous laisse avec cette vidéo du petit journal sur les clichés judiciaires !
Prud'hommes : Clichés Judiciaire - Le Petit... par CANALPLUS_