Démission

3 points clés d'une démission

Démissionner n’est pas un acte devant être pris à la légère. Vous exprimez la volonté de quitter votre patron.

Il faut savoir s’y prendre avec la forme et le fond pour ainsi, par la suite, pouvoir vaquer librement à d’autres occupations professionnelles, projets et idées.

Il faut savoir anticiper la probable réaction de votre employeur, éviter d’éventuelles critiques de sa part. Une relation de confiance construite entre vous et votre employeur peut s’affaisser à travers un geste, une parole, une maladresse.

Une véritable stratégie est à mettre en œuvre lorsque vous comptez poursuivre votre cursus professionnel ailleurs.

INFORMEZ VOTRE EMPLOYEUR DANS LES MEILLEURS DELAIS

Avant d’envoyer votre lettre de démission, la prévention est de rigueur. Le salarié démissionnaire souhaite débuter rapidement dans son nouveau poste et donc, a intérêt à écourter la durée de son préavis. Pour cela, il va falloir négocier. 

Si vous avez trouvé un autre emploi auprès d'une nouvelle entreprise avec un accord signé, prévenez purement et simplement votre supérieur. Il ne faut pas surprendre votre employeur. Il faut avoir signéune promesse d’embauche, puis soumettez votre démission.

SOYEZ UN PARTENAIRE DE VOTRE ANCIENNE ENTREPRISE

Aider votre employeur à recruter votre successeur

Il est préférable que vous restiez en bons termes avec votre employeur. En effet, le monde du travail est petit. Il se pourrait qu'un jour vous ayez besoin de sa recommandation. Ainsi, vous serez à même de faciliter la transition avec votre successeur, ce que votre ancien employeur appréciera.

Vous pourriez même vous engager à recruter votre remplaçant. Il verra votre sérieux et l’assurance que la transmission des dossiers se fera dans de bonnes conditions.

  • Informez vos collègues.
  • Documentez-les sur votre travail.
  • Soyez celui qui propose les solutions.

Partir ainsi du jour au lendemain peut pénaliser votre ancien employeur, qui se devra de mettre en place un processus de recrutement pour trouver celui qui vous remplacera. Laissez-donc votre précédent employeur préparer tout cela dans le calme et la réflexion lorsqu’il devra sélectionner des candidats à votre poste. Par ailleurs, n'oubliez par que l'employeur n'est pas obligé de raccourcir votre préavis. Vous pourriez être contraint de continuer de travailler un certain temps. 

L’autre effet, c’est la surcharge de travail qui touchera vos anciens collègues. Un surplus d’activité leur sera délégué.

Respecter la durée du préavis

Pour conclure, il y’a bien évidemment un préavis à respecter avant la finalisation de votre départ. Vous devez effectuer un préavis qui, possiblement, se trouve sur votre contrat de travail.

La durée du préavis sera fixée soit :

  • Par les conventions collectives,
  • Par les usages, sauf stipulation contraire plus favorable du contrat de travail.
  • Exceptionnellement, il est fixé par la loi pour les assistantes maternelles, les VRP et les journalistes.
  • Elle est généralement de trois mois pour les cadres mais il est possible de négocier sa durée auprès de son employeur.

Vérifiez le régime auquel vous êtes soumis en matière de préavis

Depuis l’instauration du statut unique ouvriers et employés au 1er janvier 2014, la première question à se poser est de savoir de quand date votre contrat de travail.

  • Si votre contrat a démarré après le 1er janvier 2014, vous êtes soumis aux nouvelles règles de préavis.
  • Et si votre contrat de travail date d’avant, un régime transitoire s’applique.

Précisons que le contrat de travail ne peut que stipuler un préavis d’une durée égale ou inférieure à celle prévue par la convention collective. Donc, votre employeur n’a pas le droit d’y stipuler un préavis plus long que celui fixé par la convention collective.

La date de votre lettre de démission constitue le point de départ de la durée du préavis ce qui est vital si un litige apparaissait.

  • Si votre employeur ne souhaite pas que vous effectuiez votre préavis, il doit vous verser une indemnité compensatrice de préavis.
  • Si c’est vous qui prenez la décision de ne pas effectuer votre préavis, vous vous exposez au risque de vous voir réclamer une indemnité par votre employeur.

Plus vous êtes enclin à montrer de la bonne volonté, en vous appliquant dans le processus de recrutement de votre successeur et dans la passation des dossiers, plus votre employeur sera favorable à aménager la durée du préavis.

EXPRIMEZ CLAIREMENT LES RAISONS DE VOTRE DEPART

Au cours d’une démission, les discours grandiloquents n’ont pas leur place. Il faut tenir un discours simple. Il ne faut pas que vous blâmiez l’entreprise ou votre supérieur hiérarchique.

Soyez clair. Vous pouvez dire que l’expérience fut positive, que vous avez tout fait ce qui est possible à votre poste. 

Votre motivation est en berne pour diverses raisons : manque de visibilité, lassitude sur le périmètre du poste. 

Soyez maître du dialogue social

Le dialogue est important : il faudra privilégier un entretien en face-à-face, lettre de démission à la main et non pas un e-mail froid et distant. La diplomatie est le maître mot.

En effet, vous avez un intérêt à maintenir une bonne relation sociale dans le futur avec votre ancien employeur. Il appréciera votre franchise, pourra possiblement réduire le préavis auquel vous êtes soumis. Le cas échéant, il fera parti de vos relations professionnelles.

Consolider votre réseau professionnel est important. Ce dernier se souviendra de vous comme une personne de confiance mais surtout, sérieux dans son travail.