L'égalité homme femme au niveau professionnel est un sujet d'actualité entrainant de nombreuses revendications. En effet, malgré l'évolution et la légifération en la matière, une certaine inégalité réside entre les hommes et les femmes au travail. L'égalité homme femme est-elle possible ? Quel est l'état du droit ? Toutes les réponses dans cet article.
L'inégalité homme/femme chiffrée
En France, l'inégalité la plus parlante est celle quant à la rémunération. En effet, la loi dispose qu'à niveau et travail égal, le salarié doit percevoir le même salaire, sans distinction de sexe. Or, en moyenne, une femme est payée 25% de moins qu'un homme.
De plus, les emplois à temps partiel sont occupées en majorité par les femmes : plus de 80%. Peu de femmes sont chercheuses : moins d'un tiers, ainsi que créatrices d'entreprise. Une vraie égalité est présente dans le monde du travail alors que les filles réussissent mieux à l'école.
Donnée la plus alarmante : 1 femme sur 5 témoigne avoir connu une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle.
La législation française pose diverses interdictions de discrimination :
Le CE (Comité d'Entreprise) doit être consulté chaque année sur la politique sociale de l'entreprise mais aussi l'égalité entre les hommes et les femmes au travail. Plus précisément, l'employeur doit présenter, chaque année, au CE ou à défaut aux délégués du personnel, un rapport sur la situation des conditions d'emploi et de formation quant aux hommes et aux femmes. Ce rapport devra :
En cas d'inégalité, il s'agit de discimination quant au sexe, délit pénal sanctionné. Le salarié pourra saisir le Conseil de Prud'hommes en cas de discrimination. Il devra prouver qu'il a subi une discrimination quant à son sexe. S'il parvient à démontrer qu'il a été victime de discrimination, les juges pourront annuler la mesure discriminatoire prise par l'employeur et lui accorder des dommages et intérêts afin de réparer le préjudice qu'il a subi.
S'agissant d'un délit pénal, le salarié peut également saisir le tribunal correctionnel. Dans ce cas de figure, c'est l'employeur qui devra démontrer la fausseté des faits exposés. Si l'employeur est jugé responsable d'un refus d'embauche, d'une sanction ou d'un licenciement fondé sur un motif discriminatoire, il pourra encourir jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende. S'il n'a pas respecté l'égalité de rémunération, il pourra encourir un an de prison au plus ainsi qu'une amende de 3 750 euros.
En raison de l'inégalité homme/femme en entreprise, Kristen Bell a réalisé une fausse publicité pour montrer l'absurdité différences en entreprise entre les hommes et les femmes, sous la demande du Huffington Post.