Chaque salarié a un salaire de base. Or, la rémunération peut varier grâce notamment aux avantages accessoires, en nature ou en numéraire. Et puis, il exise les clauses de rémunération variable qui provoquent souvent des contentieux. Voyons ensemble pourquoi.
Ces clauses de rémunération variable correspondent à des clauses dites d'objectifs ou de résultats. Elles font varier le montant de votre salaire.
Pour qu'une clause de rémunérations variable soit valable il faut au préalable que des objectifs aient été fixés.
Ainsi, la fixation de vos objectifs peut avoir été prévue:
Que se passe t-il si un accord n'est pas trouvé mais que vous souhaitez percevoir votre prime?
Dans ce cas de figure, le juge peut avoir un rôle à jouer. En effet pour vous permettre de percevoir votre prime, il pourra se référer aux objectifs fixés par votre contrat de travail et par les accords précédemment conclus.
Mais, sachez que votre employeur reste toutefois fautif. Dans un arrêt du 29 juin 2011, les juges ont pû considérer que lorsque votre contrat de travail prévoit qu'une rémunération variable dépend d'objectifs fixés annuellement par lui (votre employeur) alors le défaut d'accord et de fixation des objectif constituent un manquement. Vous pouvez avoir à prendre acte de la rupture de votre contrat de travail. Autrement dit, la rupture de votre contrat de travail aura les mêmes effets qu'un licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Une clause du contrat de travail peut prévoir une variation de votre rémunération. Or vous le savez la rémunération est un élément essentiel de votre contrat de travail qui ne peut être modifié sans votre accord.
C'est pourquoi, la clause de rémunération variable pour être valable doit remplir des conditions strictes. Une telle clause doit:
En terme juridique, une clause de rémunérations variable ne peut pas être"potestative" ce qui signifie qu'elle ne doit pas dépendre de la seule volonté de votre employeur.
Exemple de clause non"potestative":
Exemple de clause "purement potestative" donc illicite:
Pour mieux comprendre ce qu'est "l'absence de tranfert des risques d'entreprise sur le salarié", il faut envisager deux types de clauses:
Les clauses de ducroire (aussi appelé les clauses de garantie): Ces clauses permettent à votre employeur de vous demander le remboursement des vos commissions (que vous avez perçues) dès lors que le client n'a pas honoré sa commande. Autrement dit vous vous retrouvez garant de la bonne exécution du contrat conclu avec le client alors que votre employeur lui ne supporte aucun risque. Cette clausse est parfaitement illicite
Les clauses d'objectifs disproportionnés. En effet, la fixation des objectifs doit être réaliste et non illusoire, impossible à tenir.
Cette dernière condition n'appelle pas davantage de commentaires. Le minimum légal aujourd'hui en France correspond au SMIC (soit 1457.52 euros brut - et 1140 euros net).
La clause de rémunération variable si elle a une incidence sur la part variable de votre rémunération, elle ne peut en aucun cas venir changer votre salaire de base.