Certains licenciements des XXe et XXIe siècles ont fait la joie des médias qui se sont empressés de relayer l'information des procès qui ont opposé certaines personnalités à leurs ex-employeurs. Que ce soit à cause du motif du licenciement, du montant de l'indemnité de départ, ou de la personnalité impliquée, ces licenciements ont à chaque fois fait beaucoup parler d'eux. Voici la première partie de notre dossier sur les 10 licenciements les plus célèbres.
L'affaire remonte à février 2011, dans un bar du IIIe arrondissement parisien. Passablement éméché, le célèbre styliste britannique profèrent des injures antisémites et des menaces à l'encontre d'un couple. L'affaire est immédiatement relayée par la presse. Suite à cela, la maison Dior ne tarde pas à licencier son couturier, en raison du caractère particulièrement odieux du comportement et des propos tenus par ce dernier. Elle estime que le comportement et les paroles de son styliste porte atteinte à l'image et aux valeurs de la marque. Elle le licencie pour faute grave.
Deux ans après, John Galliano décide de saisir la justice française. En février 2013, il porte plainte aux Prud'hommes contre la maison Dior pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Il réclame des indemnités de dommages et intérêts dont le montant n'est pas connu, mais estimé entre 5 et 6 millions.
Le personnage a su faire parler de lui. Employé en CDI à la Fédération Française de Football depuis 1993, l'ancien entraîneur de l'équipe de France termine brutalement sa carrière à la suite de la Coupe du Monde 2010. Il est licencié pour faute grave le 5 septembre 2010 par la FFF.
Les motifs du licenciement ? Premièrement, le refus de serrer la main de l'entraîneur de l'équipe sud-africaine à la suite du match Afrique du Sud-France. Deuxièmement, la lecture de la lettre des joueurs justifiant leur grève d'entraînement à Knysna. Troisièmement, la non révélation au président de la Fédération l'altercation qui avait eu lieu entre Anelka et Domenech, à la mi-temps du match France-Mexique.
La FFF estime que ces faits ont nui à son image et justifient un licenciement pour faute grave.
Le 3 novembre, l'ancien entraîneur saisit les Prud'hommes pour demander
On se souvient du licenciement de l'ex-PDG de Valeo qui avait provoqué un tollé début 2009, en raison de l'indemnité astronomique qu'il avait perçue suite à son départ, alors même que le groupe traversait des difficultés économiques.
L'ex-PDG est limogé le 20 mars 2009, pour "divergences stratégiques" entre son Conseil d'Administration et lui. Une affaire d'écoutes secrètes est aussi évoquée : des micros ont été placés à sa demande dans la salle où se réunissait le Conseil d'Administration. Réunions dont il était systématiquement exclu.
Suite à son licenciement, Thierry Morin empoche un parachute dorée de 3,2 millions d'euros. Mais il n'en reste pas là. Il attaque son ex-employeur pour licenciement abusif et réclame 2,5 millions d'euros de dommages-intérêts.
Finalement, après deux ans de procès, le Tribunal condamne Thierry Morin à
Le 6 mars 2013, le célèbre animateur de France 2 apprend brutalement son licenciement en raison de tweets qui auraient déplu à la chaîne de télévision française.
Suite à l'annonce de l'arrêt de son émission, "Serez-vous un bon expert ?", l'animateur avait exprimé son désaccord sur les réseaux sociaux. "On faisait plus que les deux émissions qui suivent, mais ils doivent préférer les jeux américains." et "Bonne nouvelle pour la création française, il va y avoir un feuilleton allemand à la place" pouvait-on lire sur son compte tweeter !
Pas de chance pour lui, ces tweets n'ont pas vraiment fait rire ses employeurs qui l'ont rapidement limogé.
Surtout connu pour ses romans aux personnages immoraux et cyniques, l'auteur de 99 Francs a aussi travaillé en tant que concepteur-rédacteur dans l'agence de publicité Young&Rubicam avant d'en être licencié pour faute grave en 2000.
Son crime ? Officiellement, son employeur l'accuse d'avoir pris des vacances à Fomentara et désorganisé l'agence.
Officieusement, il est très probable que ce soit son livre, 99 Francs, dont son employeur avait lu une copie du manuscrit avant la parution, qu'il faille mettre en cause.
Il y critique avec un violent cynisme le fonctionnement de l'agence de publicité Rosserys&Witchcraft, l'alias qu'il choisit pour désigner la Young&Rubicam. Il ne supporte plus le stress et la frustration engendrés par son métier de concepteur-rédacteur. Son livre s'inscrit donc comme une critique virulente du monde de la publicité; il y décrit avec force détails l'aspect des réunions avec les clients, le processus de conception et rédaction de slogans, le stress au quotidien, les abus d'alcool et de substances illicites.
Il est licencié le 18 juillet 2000 pour faute grave, quelques semaines avant la parution de son roman. Un an plus tard, il décidera de contester son licenciement aux Prud'hommes. A la fin de l'année 2001, il perdra finalement son procès contre son ancien employeur.