Le congé parental s'adresse aussi bien au père que pour la mère de l'enfant. Aujourd'hui, un père de famille témoigne sur son congé parental mais aussi sur la réforme à venir. Julien, est père de 2 petits garçons de 26 et 3 mois. Il est salarié dans le privé et installé à quelques kilomètres au sud de Nantes. Blogueur depuis plus de 2 ans sur le bloghttp://www.pere-de-famille.fr il milite fermement contre les stéréotypes sexistes et pour l’égalité homme femme dans la famille comme au travail. Il nous explique ici sa vision du congé parental et son point de vue sur la réforme actuelle._
Pour ce qui est de la durée, je trouve le congé parental actuel satisfaisant, en tout cas pas trop long et suffisamment flexible. Pour ce qui est de la rémunération, je le trouve beaucoup trop coûteux. Je serais plutôt favorable à une indexation sur le salaire avec un minimum garanti. Je reproche au congé parental de ne pas être plus facile d’accès pour les hommes. Je reprends l’exemple cité ci-dessus où le père doit commencer son congé parental le premier du mois pour toucher 100 % de son indemnité alors que la mère est indemnisée pour son congé parental lorsqu’elle le prend dans la foulée du congé maternité. Au-delà de ça, j’ai le souvenir d’avoir été très mal aiguillé à la CAF avec une très faible connaissance du congé parental masculin.
Le congé parental pour le premier enfant va être porté de 6 mois à 1 an avec une répartition égale entre le père et la mère.
Pour le 2ème et les suivants, la période de 3 ans est conservée sous condition que les 2 parents prennent minimum 6 mois. Autrement dit, le père pourra prendre 2,5 ans maximum et la maman les 6 mois restants. Ça marche aussi dans l’autre sens naturellement.
Je pense que la réforme va changer le regard des proches, des employeurs, de la famille à l’annonce par le père qu’il souhaite se consacrer à son/ses enfants pendant quelques temps. Par contre, la réforme n’est pas incitative à mes yeux. Je la considère plus comme un facilitateur que comme une incitation. On incite avec une “carotte” mais la réforme n’en prévoit pas.
Bien que coûteux, je n’ai absolument aucun regret à avoir pris ce congé parental pour mon premier enfant. J’aurais aimé en consommer davantage mais notre situation financière ne m’a accordé que 2 mois, dont 1 qui n’a pas été indemnisé. Cela m’a permis de prendre conscience de mon rôle de père et de profiter pleinement de ces premiers instants de vie à 3. Malheureusement, je ne pourrai rééditer l’exploit pour le second.