La Suède a été le premier pays européen à instaurer un congé pour le père à l’occasion de la naissance d’un enfant, par le biais du congé parental. Celui-ci était accordé sous la forme d’un partage du congé entre la mère et le père de l’enfant. Aujourd’hui, le père est toujours bien lotis puisque la durée légale du congé parental est de 16 mois, dont deux mois qui reviennent obligatoirement au papa.
Plusieurs pays européens proposent à leurs salariés une alternative permettant au père d’allonger son congé au moment de l’arrivée d’un enfant, ou de bénéficier d'un congé à des conditions plus ou moins avantageuses. Il s'agit du transfert d'une partie du congé maternité, ou du congé parental, qui vient en complément d’un congé de paternité parfois inexistant. C’est le cas par exemple de la Bulgarie, où le congé maternité, d’une durée de 54 semaines, peut être transférable en partie au père. Il s’ajoute au congé paternité de deux semaines accordé par ailleurs. En Roumanie, pas de congé de paternité mais les hommes peuvent effectuer 21 semaines de congés parental rémunérés à 85% de leur salaire, à la place de la maman.
L’Allemagne a également opté pour cette solution du
Les pays d’Europe de l’Est sont les parents pauvres du congé de paternité : en République Tchèque, en Slovaquie comme en Autriche, aucun jour n’est accordé au père de l’enfant. Cette pratique ne fait vraisemblablement pas partie de la culture de ces nations : à titre d’exemple, même si un congé parental accessible aux pères est prévu , il est si peu attractif (notamment en termes de rémunération) que seuls 2% des salariés y ont recours.
En Grèce, seuls trois jours sont accordés aux pères salariés au moment de la naissance de leur enfant.
En Ukraine, Irlande ainsi qu’en Suisse, le calcul se fait rapidement : ces pays n’accordent pour le père de l’enfant ni congé paternité, ni congé parental.