Le burn out est souvent considéré comme le mal de notre siècle. C’est un état d’épuisement professionnel qui peut aboutir à un arrêt maladie pour le salarié atteint. Cependant il faut se reconstruire après un burn out et le retour immédiat à l’emploi peut être compliqué. Le mi-temps thérapeutique peut donc être une solution de retour à l’emploi progressif.
Le mi-temps thérapeutique est un type particulier de contrat de travail à temps partiel après un arrêt de travail pour maladie.
Le mi-temps thérapeutique ne peut durer plus de 12 mois, sans renouvellement possible. En cas de reprise impossible du travail à temps complet au bout de 12 mois, le salarié doit trouver une autre solution. En effet, dans le cadre du temps partiel thérapeutique, le salarié perçoit un salaire (proportionnel au temps travaillé) versé par son employeur et des indemnités journalières de la Sécurité sociale, s'il ne peut pas reprendre à temps plein il perdre une partie de sa rémunération.
Le burn out ou épuisement professionnel est un état d’épuisement physique et psychique dû au travail. Les signes du burn out sont nombreux : troubles de la mémoires, irritabilité, cynisme, troubles du sommeil, incapacité de déconnecter, addictions… etc. Le burn out doit avoir un traitement en profondeur pour pouvoir se remettre et nécessite souvent un arrêt de travail. En effet, face à cette situation de fatigue permanente, le salarié a besoin de beaucoup de repos. Le médecin peut alors prescrire un arrêt de travail, des médicaments parfois.
Cependant, il faut reprendre une activité après le burn out. Pour cela, une reprise progressive peut être une bonne solution. En effet, le salarié qui a fait un burn out va pouvoir reprendre en charge ses dossiers en douceur, apprendre à déléguer, s’accorder du temps pour continuer de prendre soin de sa santé, et déconnecter.
Le burn out n’est pas encore reconnu comme étant une maladie professionnelle. L’amendement Hamon de la loi Macron voudrait pourtant l’inclure dans le tableau des maladies professionnelles et accidents du travail. Le changement se verrait dans le versement des indemnités journalières dans le cadre du mi-temps thérapeutique : ce serait la branche accidents du travail et maladies professionnelles qui les verserait et non plus l’assurance maladie.
Le mi-temps thérapeutique est limité à 12 mois, il faut après reprendre à temps complet. Pour les maladies créant une invalidité, par exemple, il est possible de faire une demande d’invalidité après ce temps partiel. En effet, la plupart du temps, les indemnités journalières attribuées dans le cadre du mi-temps thérapeutique en complément du salaire de temps partiel permettent d’avoir une rémunération à peu près équivalente au travail à temps complet. Le salarié qui ne se sent pas capable de reprendre à temps plein peut donc faire une demande de temps partiel « classique », mais devra supporter une diminution de rémunération.
Le bilan :
Le temps partiel pour motif thérapeutique peut être une bonne solution de reprise progressive du travail. Il permet d’avoir un emploi du temps allégé, d’apprendre à déléguer, tout en conservant une rémunération proche de celle perçue à temps plein. Pour qu’une reprise à temps plein soit possible après, il faut que le salarié poursuive sérieusement sa déconnection et de se remettre de son épuisement professionnel pendant la période de mi-temps.