Il a en effet toujours plus intérêt à vous voir démissionner qu'à vous offrir une rupture conventionnelle "gratuitement". Il n'aura alors aucune indemnité à vous verser. Se mettre son patron à dos est la meilleure manière de ne pas obtenir de rupture conventionnelle. Il faut donc présenter les aspects positifs pour l'entreprise, pour votre patron et pour vous.
Vous allez demander une rupture conventionnelle. Même si vous ne vous entendez plus du tout avec votre patron, ce n'est pas le moment de ressortir les griefs du passé ni les vexations subies. Votre objectif : obtenir un départ à l'amiable, la possibilité d'avoir des indemnités chômages et potentiellement des indemnités de départ. Dès lors, mettez votre ego de côté ! Cela ne signigie pas être hypocrite et complimenter inutilement votre patron. Mais vous devez tout mettre en oeuvre pour que les relations soient au minimum cordiales et apaisées.
Si vous souhaitez une rupture conventionnelle, votre patron vous demandera probablement pourquoi (même si l'objet du départ ne sera pas indiqué). A aucun moment vous ne devez citer votre patron comme une des raisons qui vous fait quitter l'entreprise !
N'imposez pas votre date de départ
En effet, ce qui risque de contrarier votre employeur, c'est de trouver un remplaçant compétent. Nous vous recommandons donc de discuter d'une date de départ convenable pour les deux parties. Ne pensez pas seulement à vous. Mettez-vous à la place de votre employeur. Il lui faut trouver quelqu'un de bon et qu'une passation ait lieu. Dès lors, en proposant à votre employeur de déterminer une date convenable vous maximisez vos chances d'obtenir une rupture conventionnelle.
Encore une fois, nous tenons à rappeler que la rupture conventionnelle doit être le fait d'un accord commun. Vous n'obtiendrez rien de bon en partant en conflit ouvert avec votre employeur et en le braquant. De plus, en travaillant moins et en sabottant votre boulot, vous risquez d'être licencié pour faute grave (pas de prime de départ) ou pour désertion de poste. Finalement, vous obtiendriez l'inverse de ce que vous cherchiez.
L'indémnité de rupture conventionnelle : Eviter de charger la barque
Rappelons-le : Vous exigez une rupture conventionnelle. Dès lors, si vous obtenez un accord de votre patron, ne soyez pas trop vénal ! N'ayez pas des yeux trop gros concernant l'indemnité de départ. Au pire, elle est d'un montant égal à l'indémnité légale de licenciement. Vouloir négocier plus dépendra fortement de votre relation avec votre patron. Mais il n'a aucun intérêt a priori à vous proposer une indemnité supérieure au montant minimum dans la mesure où c'est vous qui souhaitez partir.
Erreur fatale : En parler aux collegues avant le patron
C'est probablement la dernière chose à faire en matière de négociation d'une rupture conventionnelle. Certains employés aiment bien en discuter avec leurs "amis collègues". Le souci : Votre patron souhaitera être le premier informé. Si vous souhaitez lui "imposer" une rupture conventionnelle, alors personne d'autre que vous ne doit le lui apprendre. Pourquoi ? Car il ne voudra pas perdre la face vis à vis des autres employés ce qui est compréhensible. En en parlant avec d'autres collègues, vous prenez le risque que votre employeur apprennent votre volonté de rutpure conventionnelle avant que vous ne lui annonciez. Et vous risquez de faire capoter votre négociation.