Actuellement en création d’entreprise, je peux revenir sur une grande période de ma vie professionnelle. Mes 26 ans dans le commerce dont 1 an de porte à porte et un recrutement lors d’une formation en alternance dans l’entreprise qui m’a permis d’évoluer de simple vendeur stagiaire à directeur d’un centre de profits (13 ans) m’ont donné le temps de voir changer lois et obligations dans l’entreprise, dont l’entretien annuel qui est apparu dans ma société il y a 6 ans.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’entretien annuel est très utile, aussi bien pour le manager que pour le salarié. Utile, car il est rare que le salarié parle de ses rêves et de ses souhaits (mis à part le salaire) et il est rare que le manager prenne du temps pour découvrir et écouter ses employés.
En revanche, il est impératif de le faire dans de bonnes conditions et dans l'esprit de faire évoluer la société grâce à ses salariés. Il faut que ces derniers comprennent bien qu’il en va aussi de leur évolution et donc de leur salaire.
L’entretien annuel est fait pour programmer les futures formations de chacun. Le manager pourra ainsi sentir et voir le changement d’attitude, de volonté de son équipe, les souhaits de chacun et l’envie de s’impliquer (ou non) plus avant dans un projet ou dans l’évolution et l’amélioration de l’entreprise. Il saura ainsi sur qui s’appuyer, sur qui compter et, en conséquence, prévoir les futures formations en adéquation avec les envies du salarié et non en imposant des formations inutiles ou déjà faites par manque de recul sur les besoins réels de son équipe.
Les salariés à qui j'ai fait passer des entretiens annuels commettaient souvent les 3 mêmes erreurs :
Lors de l'entretien annuel, un manager attend de ses salariés :
Il faut que le salarié fasse ces entretiens dans un esprit décomplexé et ouvert ; tout ne sera pas accordé, mais si on ne demande rien, on n’a rien…
En définitive je vous recommande d'y aller serein. Ce n’est pas le jugement dernier. C’est ce que pense de vous votre manager et il faut lui prouver qu’il se trompe (ou a raison) en étant
J'ai connu un employé, qui ne voulait rien dévoiler, n’avait aucun rêve, était bien à sa place, à son poste et qui souhaitait que rien ne change. Lorsqu’il a vu certains de ses camarades évoluer, au départ il s’est dit qu’ils étaient « lèche-bottes », qu’ils étaient du côté des « patrons », puis des changements (rachat) sont advenus dans l’entreprise et il en a vu passer responsables, ou chef et lui qui avait plus de 20 ans d’ancienneté était resté à son poste avec les petits nouveaux qui arrivaient. L’année suivante, il a exprimé des souhaits et a pris le train en marche.
Mon dernier mot sera que chacun ait envie d’évoluer, que chacun croit en lui (même sans diplôme), que chacun se montre volontaire et que chacun saisisse sa chance quand elle passe.