La négociation salariale est un véritable exercice d'équilibriste. Si vous souhaitez obtenir un résultat satisfaisant, à vous de mettre toutes les chances de votre côté. En ce sens, cet article met en valeur les quelques erreurs à ne surtout pas commettre si vous souhaitez obtenir une augmentation. Posture, attitude, préparation, fond, forme, retour sur les 10 erreurs les plus pénalisantes.
La question du salaire est toujours délicate. Il y a un moment pour l'aborder et entrer dans le vif du sujet trop tôt serait une erreur. Ainsi, dans un processus de recrutement notamment, l'évoquer lors du premier entretien serait maladroit. Vous risquez de laisser croire que vous n'êtes intéressés que par l'argent. ce qui n'est jamais bon face à un recruteur...
C'est dans votre intérêt de préparer avec soin ce moment important. Comme à chaque fois que vous souhaitez obtenir quelque chose, vous devez vous y préparer, vous en donner les moyens. Dans le cadre de la négociation, à vous d'apporter des justifications crédibles: vous avez fait économiser "tant" à la société, vous avez fait gagner "tant" à la société, votre charge de travail s'est considérablement accrue depuis que vous managez une personne... Sans arguments crédibles, votre employeur n'a aucune raison de vous augmenter.
Avant toute négociation, il est impératif de s'informer sur les salaires pratiqués dans votre domaine, par vos concurrents, à votre niveau de hiérarchie. Si vous faites une proposition trop en décalage, vous perdrez en crédibilité et vos arguments ne seront pas entendus.
Une négociation implique des concessions, de la part de chacune des parties, pour aboutir à un accord. Campez sur vos positions et vous metterez fin à la discussion. Vous devez réfléchir, au préalable, à toutes les possibilités de repli. Partez du principe que votre interlocuteur n'acceptera jamais votre première proposition. Et n'oubliez pas que bien souvent, c'est votre interlocuteur qui est en position de force.
Dans la tête de votre employeur, votre salaire est toujours considéré en brut. Pour connaître ce que vous allez gagner en net, c'est à vous de faire le calcul au préalable. (Vous pouvez utiliser notre convertisseur de salaire brut vers le net pour cela. Il calcule égalemment votre coût employeur). Parlez le même langage pour éviter les malentendus !
Demander trop pourrait vous jouer des tours. Tout dépend de votre interlocuteur, biensûr, mais en pratique vous vous exposez au risque de couper cours à toute négociation, votre interlocuteur ne vous prenant plus au sérieux.
Cela va de soi, mais pour les personnes qui auraient tendance à s'emporter facilement, veillez à garder votre calme. La négociation ne doit pas être un conflit. Menacer son employeur de quitter la société s'il refuse de vous augmenter est une stratégie très risquée. C'est à quitte ou double, et si vous choisissez de le faire, vous avez intérêt à être sur de vous !
Si vous vous êtes mal renseigné sur les salaires pratiqués dans le secteur ou dans la société dans laquelle vous postulez, il peut vous arriver de donner une fourchette trop basse. Dans ce cas, il y a de grandes chances pour que votre employeur saisisse la perche et accepte votre fourchette basse. Est-ce bien ça que vous souhaitiez obtenir ?
La tentation peut être forte, pour tenter d'obtenir un salaire élevé, mais il est préférable de ne jamais mentir. Surtout pas sur son salaire. Il est très probable que votre recruteur/N+1 soit au fait des salaires pratiqués dans votre ancienne société. Il pourrait donc bien s'apercevoir que vous lui avez menti. Difficile d'assumer après...
Vous pouvez vous parfaitement vous voir refuser une augmentation. Face à cette situation, si vos arguments sont convaincants et que vous estimez être sous-payé au regard de la charge de travail qui vous est confiée et de votre investissement, pensez aux autres avantages. Notamment les avantages sociaux. Une bonne mutuelle, par exemple, peut vous permettre de réaliser des économies non négligeables, parfois même plus intéressantes que ce que vous auriez gagné en augmentant votre salaire de 2 ou 3%... Pensez "pouvoir d'achat".