Une étude réalisée par Viadeo et le cabinet Deloitte en 2017, dit que 56% des salariés estiment que pour eux, le sens au travail s’est dégradé. La quête de sens au travail est un sujet de plus en plus prégnant dans notre société.
La perte de sens et le sentiment de faire un travail inutile, les « bullshit job » comme l’a conceptualisé un anthropologue américain David Graeber, mènent les salariés à interroger ce pourquoi ils sont là. Plusieurs pathologies découlent de ce découragement comme le blure-out, un bore-out, voir même un brown-out.
Si vous n’arrivez pas à faire la différence entre ces différentes pathologies vous pouvez retrouver notre article sur la question.
Le brown-out (brunir en français) est une pathologie du travail posée par la question : « qu’est-ce que je fais là ? ». C’est la conséquence d’un manque de sens dans la réalisation des tâches attribuées au salarié. Cela peut-être la conséquence de l’accumulation de tâches, administratives par exemple, qui envahissent le salarié qui se sent dévalorisé.
Les signes du brown-out sont le manque de motivation, l’envie de ne plus se lever pour se rendre à son travail, la perte de confiance. Les troubles du sommeil, et l’anxiété peuvent également être symptomatiques.
Nous vous proposons dans cet article, plusieurs manières d’affronter un brown-out, afin de trouver l’activité qui correspond à vos capacités et ce que vous voulez vraiment.
1) Evoquer ses difficultés avec son employeur et les personnes compétentes
Si vous éprouvez des difficultés dans votre travail, il est important de l’externaliser. Remettre en cause frontalement le travail auquel vous êtes affecté, peut-être une source de stress et de tension avec vos collègues et vos supérieurs. A ce titre, il est préférable d’évoquer votre découragement lors d’un temps formel. Ainsi, l’entretien annuel, peut être l’occasion de faire valoir vos demandes auprès de votre hiérarchie. L’entretien annuel, correctement préparé peut être un tremplin dans la carrière d’un salarié.
Si votre état ne vous permet pas de poursuivre le travail, il est important de consulter un médecin, voire d’évoquer vos difficultés avec un médecin du travail. Vous pouvez à tout moment demander un rendez-vous avec un médecin du travail pour anticiper une inaptitude, cette demande ne peut justifier d’aucune sanction, si le rendez-vous a lieu sur le temps de travail. Ce dernier, s’il le juge nécessaire, pourra vous permettre un arrêt maladie.
Si votre entreprise dispose d’un psychologue, il est vivement recommandé de le consulter, le bien être au travail doit être un des aspects importants de son travail.
Vous avez besoin de temps pour réfléchir et faire le point sur la situation mais un arrêt de travail vous a été refusé ? Vous pouvez prendre des congés. Si vous n’avez plus de congés payés à poser durant votre année, il existe d’autres dispositifs.
• Le congé sabbatique et le congé sans soldes sont des solutions. Le congé sabbatique est une forme particulière de congé puisqu’il suspend votre contrat de travail, vous avez alors la possibilité de travailler ailleurs pendant cette période, voyager pour une durée maximale de 6 à 11 mois.
• Le congé sans solde, ou congé pour convenance personnelle est non rémunéré et non encadré par le Code du travail. Ce n’est pas pour autant qu’il exempt de règle à respecter que vous trouverez ici.
Vous pouvez demander à votre supérieur ou employeur de changer de poste. L’évolution dans une carrière peut être une solution. Le changement de poste dans une entreprise, cela s’appelle la mobilité interne. Cette stratégie peut être de longue haleine à mettre en place, mais s’avérer payante. Pour présenter une telle demande à votre employeur, il faudra que votre projet soit bien défini et que vous soyez prêt à affronter un vrai recrutement.
Si cela ne fonctionne pas il est peut être envisageable de quitter l'entreprise.
Si vous pensez que vous devriez quitter l’entreprise, vous pourriez demander une rupture conventionnelle à votre employeur. Vouloir changer de travail n’est pas quelque chose qui doit vous faire culpabiliser car en négociant avec votre employeur vous pourriez trouver une porte de sortie amiable. S’il existe plusieurs manières de quitter l’entreprise, la rupture conventionnelle est à privilégier par rapport à une démission ou un abandon de poste, qui ne vous ouvrent pas droit aux indemnités chômages et risquent de vous compliquer la tâche.
Vous avez la possibilité de chercher dès à présent un nouveau poste, veillez cependant à ne jamais utiliser votre temps libre ou vos congés pour exercer une activité pour un concurrent de votre employeur actuel, cela pourrait être perçu comme une concurrence déloyale.
Si votre travail ne vous satisfait plus et que vous cherchez d’autres opportunités, peut-être avez-vous déjà pensé à changer d’activité pour monter votre propre entreprise. Monter son entreprise, est un moyen d’exercer l’activité que vous souhaitez et de choisir le travail que vous allez faire toute la journée.
A ce moment-là, vous devrez envisager la manière dont vous allez créer et financer votre projet.
Encore une fois, veillez à ne pas commencer une activité concurrente à celle de votre employeur alors que vous travaillez encore dans son entreprise, au risque d’exercer une concurrence déloyale.
Pour monter votre activité, il est conseillé comme évoqué dans le point précédent, de privilégier une rupture conventionnelle. Il est possible de cumuler l’aide de retour à l’emploi versé par Pôle emploi et vos revenus en tant qu’auto entrepreneur. Il faut cependant veiller à