Burn out, bore out, blurring, … sont autant de mots pour la souffrance au travail. Mais qu’est ce que chacun signifie ? Montrent-ils la même réalité ? Car les salariés souffrent au travail mais dans des mesures très différentes. Nous allons voir les différentes formes de souffrance au travail.
Le burn out est aussi appelé syndrome d’épuisement professionnel. Ce sont des personnes qui sont fatiguées sur les plans émotionnel, physique, mental et intellectuel. Les symptômes sont nombreux :
Le salarié en burn out dépense son énergie jusqu’à en être totalement vidé. Il ne compte plus ses heures et travaille beaucoup trop, sans se déconnecter, c’est souvent quelqu’un qui a d’importantes responsabilités avec une charge de travail importante et urgente. L’amendement Hamon à la loi Macron souhaite inclure le burn out dans la liste des maladies professionnelles pour espérer faire face à ce phénomène considéré parfois comme le « mal du XXIème siècle ».
Le surmenage est le trop de travail, de choses à faire, dans le monde professionnel ou personnel. La personne en burn out passe par ce surmenage. Le surmené se sent presque « noyé sous les dossiers ». S’il est accompagné de stress, le surmenage peut virer au burn out. Cependant, le surmenage reste un mot générique pour désigner beaucoup de travail, à ce stade il est encore possible de prendre du recul et de se reposer pour faire les choses en temps et en heures.
Le stress est un terme très large qui explique simplement la montée d’adrénaline en réaction à un événement particulier, lié ou non au travail. Le stress peut aussi être bénéfique car il « réveille » le corps. Par contre, un surplus de stress va tellement solliciter la personne qu’elle en deviendra inefficace.
La dépression est un trouble mental, qui ne trouve pas toujours une cause spécifique. Une personne qui fait un bore out ou un burn out peut aller jusqu’à la dépression, mais en principe c’est un syndrome différent. Les personnes dépressives sont par contre biologiquement en stress permanent car elles produisent une forte quantité de cortisol, qui met leur corps toujours en alerte.
Le bore out est une nouvelle pathologie du travail qui est un épuisement professionnel en raison de l’ennui au travail. Cela provoque :
Ce sont des personnes qui perdent leur temps au travail car ils n’ont plus rien à faire : entreprise dont le carnet de commandes ne cesse de se réduire, mise au placard d’un salarié, personnes qualifiées et minutieuses mais sous-employées, …etc. Le bore out a des conséquences similaires au burn out, mais a une prévention moins importante car les salariés se sentent souvent honteux de ne pas avoir assez de choses à faire.
« blurring » vient du verbe anglais « to blur » qui veut dire estomper, effacer. Le blurring c’est la confusion entre la vie personnelle et la vie professionnelle : la limite entre les deux devient de plus en plus floue, elle s’estompe. Ce phénomène du blurring est en grande partie due aux nouveaux outils « nomades » de travail. Il est désormais possible et même normal d’avoir un smartphone et/ou un ordinateur portable, toujours connectés, qu’on emporte chez soi. Ainsi, les salariés, et particulièrement les cadres, sont sans cesse connectés et regardent les e-mails professionnels dès le levé du lit, travaillent un dossier après un diner de famille, …etc. Certains militent pour un droit à la déconnexion afin que la confusion entre les deux sphères (personnelle et professionnelle) cesse et retrouver un équilibre de vie.