La rupture conventionnelle a connu des évolutions. Désormais, vous pouvez, par exemple, signer une rupture postérieurement à la mise en oeuvre d'une procédure de licenciement. Mais l'inverse est-il possible? Pouvez-vous signer une transaction postérieurement à la signature d'une rupture conventionnelle?
C'est l'objet de l'arrêt du 25 mars 2015 rendu par la Cour de cassation.
La transaction est définie à l'article 2044 du Code civil. Il s'agit du contrat par lequel vous et votre employeur terminez une "contestation née, ou prévenenez "une contestation à naître"
Autrement dit, la transaction termine une contestation résultant de la rupture. La transaction n'a pas pour objet de rompre le contrat de travail.
C'est là toute la différence avec la rupture conventionnelle qui a pour objet de rompre, d'un commun accord, vos relations de travail.
D'une certaine façon, la loi a souhaité que la transaction est un rôle subsidiaire dans la mesure où elle n'a pas pour objet la rupture du contrat mais des différends accessoires.
L'arrêt du 25 mars confirme la position des juges relative à la question "Est-il possible de signer une transaction suite à la signature d'une rupture conventionnelle"
Dans cette affaire, il s'agit d'une salariée qui, le 22 juillet 2009, a signé une rupture conventionnelle avec son emloyeur. La date de départ avait été prévue pour le 31 aout 2009. L'homologation par la DIRECCTE a eu lieu le 12 aout.
Or, entre le 22 et le 28 aout (donc aprés la signature mais avant l'homologation de la rupture), la salariée et son employeur ont conclu une transaction afin de mettre un terme aux différends résultant de la conclusion, excécution et rupture du contrat de travail.
Le 11 septembre, la salariée fut licenciée pour faute grave. Elle décide alors de saisir la justice pour demander le versement des indemnités de transaction.
La Cour de cassation confirme sa position et rappelle que la signature d'une transaction est valable si: