C’est un débat qui existe depuis les débuts de l’industrialisation, le remplacement du travail par une automatisation permise grâce à la technologie. Si autrefois, c’était la machine en elle-même qui pouvait représenter une menace pour certains emplois avec l’automatisation, il s’agit plus aujourd’hui des problématiques attachées à l’intelligence artificielle qui captent l’attention. L’intelligence artificielle se popularise dans plusieurs secteurs d’activités et va certainement transformer notre rapport au travail, mais dans quelle mesure ? Est-ce un fantasme ou une réalité proche ? Comment trouver un emploi irremplaçable ?
D’après une étude parue en Décembre 2017 du cabinet de conseil McKinsey et Companie, 60% des emplois seraient robotisés ou pris en charge par une intelligence artificielle à hauteur de 30% dans le futur.
De la banque à l’industrie en passant par la grande distribution et les télécom, de nombreux secteurs vivent actuellement une réelle automatisation.
C’est l’ex PDG de Google Chine, Kai-Fu Lee, qui le dit : la moitié des emplois vont disparaître à terme à cause de l’intelligence artificielle et les emplois de bureaux, qui reposent sur des analyses quantitatives seront les premiers à s’effacer. Cette disruption créerait une panique dans l’organisation du marché du travail. Cependant, certains sont plus optimistes sur le sujet, comme le Conseil d'orientation pour l'emploi en France qui prévoit que seulement 10% des emplois sont directement menacés.
C’est une étude internationale réalisée par Capgemini qui le dit cette fois, les entreprises qui utilisent dans leur process l’intelligence artificielle n’ont globalement pas supprimé d’emplois, elles en ont crées d’autres ! Les tâches administratives ou rébarbatives peuvent être confiées à la machine, tandis que les employés deviennent plus spécialisés et gagnent du temps. La valeur ajoutée de l’intelligence artificielle serait alors importante.
Tous les emplois ne sont pas menacés par les nouvelles technologies. En effet, il faut largement relativiser ce phénomène.
Plus un emplois est changeant et le moins répétitif possible, plus il sera difficile à automatiser et remplacer. Les compétences relationnelles et les emplois nécessitant de l'empathie sont particulièrement concernés, autant de qualités à mettre en avant durant votre entretien d'embauche.
Le contact humain est irremplaçable, que ce soit dans la garde d’enfant ou dans la vente, la discussion, instant privilégié de la relation dans la prestation de service est une donnée importante. Ces secteurs recrutent toujours et connaissent même une croissance de la demande actuellement, notamment pour le service à la personne.
L’artisanat et le domaine du luxe sont également des domaines qui seraient épargnés par les changements technologique. Non seulement leur activité répond à un besoin croissant de « fait maison », des objets uniques face à l’abondance de biens disponibles, mais elle est aussi si complexe et changeante qu’elle ne peut être simplement copiée.
Le domaine de la création en général n’est pas non plus concerné dans la mesure où les professions intellectuelles et artistiques reposent sur une forme d’intelligence qui n’est actuellement pas développée par les machines.
Latransition technologique aura bien lieu, mais elle ne serait pas aussi catastrophique que certains peuvent l’affirmer. Aussi, les dirigeants devront investir pour que leurs salariés puissent accompagner ces transformations et développer de nouvelles compétences, irremplaçables. L'invention de métiers dans dans certains secteurs, que nous ne pouvons pas imaginer maintenant, viendront certainement compenser la robotisation et la mise en place de l'intelligence artificielle. A ce titre, l’institut Future du laboratoire de Dell estime que 80% des métiers de demain n’existent pas encore. Alors, prêt à devenir pilote de drone, imprimeur 3D ou thérapeute en désintoxication digitale ?