Marcus est un commercial de 32 ans. Il a travaillé pendant 8 ans en tant que commercial pour l’entreprise clothin’allyear. Ayant un désir de découvrir un nouveau contexte professionnel, il a négocié une rupture conventionnelle avec son employeur. Il est donc en recherche active d’un nouvel emploi depuis plus d’un mois. Deux entreprises ont répondu positivement à sa candidature. Par conséquent, il s’apprête à se rendre aux entretiens et se posent quelques questions à propos de son futur salaire. Voici quelques conseils que nous pouvons lui donner.
Beaucoup de candidats se sentent mal à l’aise quand vient le sujet de la rémunération. Pourtant, un contrat de travail comporte des obligations pour le salarié mais également pour l’employeur. La votre est de fournir un travail. Celle de l’employeur est de vous en donner et de vous rémunérer en échange.
Lors d’un entretien d’embauche, vos obligations sont discutées en premier mais il n’y a pas de raison à ce que celles de l’employeur ne le soient pas. Par conséquent, Marcus ne doit pas penser qu’il serait mal vu d’en parler, rien de plus normal pour l’employeur que d’aborder la question.
Ne pas aborder la question en premier
En parler en premier et trop tôt pourrait vite le faire paraître pour un arriviste. Même si l’argent ne doit pas être un sujet tabou, il ne faut pas qu’il brusque son employeur. Le laisser en parler le premier est intéressant car ce qu’il lui proposera sera peut-être à la hauteur de ses attentes. Dans certains cas, les processus de recrutement sont longs. Parfois jusqu’à 4 ou 5 entretiens sont effectués. Il faut donc éviter d’en parler dès le premier. Si le sujet peine à arriver sur la table et que vous êtes obligé de prendre l’initiative, voici quelques conseils :
Evaluer sa propre valeur
Avant de se rendre à l’entretien, Marcus doit se préparer. Pour cela, il doit évaluer sa propre valeur et se poser la question « Combien je vaux ? ». C’est simple, en effectuant des recherches sur internet ou dans des magazines économiques, il trouvera rapidement le salaire moyen qu’il peut espérer négocier selon sa profession, son profil, son expérience professionnelle. A partir de là, il devra déterminer une fourchette à proposer à son futur employeur.
Il faut effectivement préférer une fourchette à un chiffre précis pour ne pas donner l’impression d’être trop gourmand. S’il laisse un minimum le choix à son employeur et qu’il lui laisse l’impression qu’il collabore, alors le patron sera plus enclin à accepter la proposition.
Le salaire moyen dans la profession de Marcus combiné avec son niveau d’expérience est de 39 000 euros par ans. Un bon moyen d’y parvenir serait de proposer une fourchette comprise en 38 000 et 42 000 euros.
Si Marcus pense que le salaire annuel paraît trop important, il peut lui proposer un salaire mensuel. Par exemple, pour un salaire annuel de 40 000 euros, le salaire mensuel s’élèvera à 3 330 euros. C’est une simple méthode pour dégonfler les sommes mais qui ne garantit rien. Si vous n’êtes pas habitué à voir transiter de telles sommes quotidiennement, un patron l’est beaucoup plus.
C’est probablement l’argument crucial pour être en mesure de négocier son salaire. Il faut être capable de montrer à son employeur ce que vous allez lui rapporter, sa valeur ajoutée, en chiffres si possible. Marcus ayant déjà une expérience de 8 ans dans le domaine, il pourra s’appuyer sur ce qu’il a déjà réussi à réaliser.
Marcus a rapporté 900 000 euros par ans durant les 5 dernières années pour son ancienne entreprise. Or, celle-ci le rémunérait 2 300 euros brut. Il estime pouvoir rapporter la même chose à son entreprise voire plus puisqu’il progresse. Il peut donc proposer à son patron des objectifs en contrepartie d’un salaire plus élevé.
La négociation est un art difficile à maitriser. Tout ne se passe pas comme on l’imagine avant l’entretien. Ainsi, il n’est pas rare que la personne face à vous refuse votre proposition. Marcus doit prévoir des solutions alternatives comme des primes d’objectifs, d’efficacité, des bonus ou pourquoi pas des actions qui montreront qu’il compte s’investir pleinement pour l’entreprise. De plus, réfléchir à des avantages en nature est intéressant car ils permettront d’éviter des frais quotidiens qui s’avèrent parfois des trous béants pour les porte-monnaie. Par exemple, pourquoi ne pas demander un véhicule de fonction ?
La stratégie à adopter face à un refus est de diminuer le salaire fixe en contrebalançant avec un salaire variable.
CONCLUSION :
Négocier son salaire et sa rémunération n’est pas chose aisée. L’essentiel est de bien s’y préparer afin de convaincre son employeur sans le brusquer. La collaboration n’en sera que meilleure.
Pour mieux déterminer votre salaire net pa rapport au brut, nous vous conseillons notre calculatrice !