Vous vous apprêtez à demander une rupture conventionnelle à votre employeur ? Si vous voulez être sûr de vous la voir refuser, alors suivez nos conseils et adoptez l'une de ces attitudes ... voire les 5 en même temps !
"Je ne vois pas pourquoi vous refuseriez, je mérite amplement ma rupture conventionelle."
Vous pensez peut-être - à raison - mériter une rupture conventionnelle. Il y a une bonne et une mauvaise manière de le signifier à votre employeur. La mauvaise consiste bien évidemment à lui annoncer sur un ton suffisant que vous méritez largement qu'on vous accorde votre rupture conventionnelle, et à vous offusquez si jamais celui-ci venait à vous la refuser - ce qui serait plus que probable.
"Je suis prêt à renoncer à l'indemnité. Je veux seulement les Assedics."
Pour certains, le principal intérêt de la rupture conventionnelle est qu'elle ouvre des droits aux Assedics. Si c'est votre cas, vous pourriez être tenté de proposer à votre employeur de renoncer à l'indemnité si celui-ci acceptait de signer votre rupture.
" - Pourquoi voulez-vous nous quitter ?
- ... "
Lorsque votre employeur vous demandera les raisons pour lesquelles vous souhaitez quitter l'entreprise, ce qui ne manquera pas d'arriver, mieux vaut évidemment avoir préparé votre argumentaire. Avant de vouloir convaincre votre employeur de la nécessité de mettre fin à votre relation de travail, mieux vaut être convaincu vous-même.
Ainsi, répondre "Je ne sais pas.", "Comme ça." ou "Parce que j'ai envie de partir." à la question "Pourquoi vouloir partir de l'entreprise ?" ne manquera pas de vous faire passer à côté d'une belle opportunité de changer d'emploi. Il faut noter qu'il n'est pas nécessaire, légalement, de donner une raison à votre rupture conventionnelle. Mais pour la négocier avec votre employeur à l'oral, mieux vaut tout de même avoir préparé ses raisons. Une raison conciliante et ne remettant pas en cause votre employeur est bien évidemment préférable : création d'entreprise, changement de carrière, etc..
"Je compte partir le 30, je veux une indemnité au moins égale au double de mon salaire, etc."
Vous espérez vraiment obtenir de votre employeur qu'il accepte votre demande si vous ne lui laissez pas quelques concessions en retour ? Comme dans toute négociation, il faut savoir céder quelque chose pour obtenir ce que l'on veut. Faites preuve d'intransigeance le plus possible et vous êtes certain de ne pas obtenir votre rupture.
En revanche,
" Si vous ne me la donnez pas, je mets de la mauvaise volonté à effectuer mon travail."
C'est sûrement la pire des attitudes à adopter. Faire du chantage à votre employeur pour parvenir à vos fins n'est pas et ne sera jamais une bonne idée. Vous risquez en effet non seulement un refus de sa part, mais vous encourez aussi des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute grave ou lourde, si vous décidez de mettre vos menaces à exécution.
On vous aura prévenu !